"1974 se terminait, j’allais bientôt
découvrir le kit…mais pas que…
En replongeant dans mon cahier à spirale, je
constate, ça ne surprendra pas grand monde, que mes premiers kits achetés et
assemblés aussitôt, furent 3 John
Day.
La Brabham Ford BT44
1974 de Carlos Reutemann, l’Hesketh 308 1974 de James Hunt et la Lola T 284
Gitanes No 7 du Mans 1973
Mes goûts étaient variés à l’époque… mais mes préférences allaient tout
de même vers les voitures que j’avais vu tourner sur le circuit Manceau. C’est
là-bas que 2 ans plus tôt j’avais contracté le virus !
Quant aux kits, je m’y étais risqué en découvrant quelques exemplaires montés par
certains des ténors qui fréquentaient le club et la boutique de Monsieur
Périchard au Raincy.
Après plus d’une année, je me souviens que j’avais acquis
l’impression de m’être hissé au niveau de beaucoup d’entre eux…pêché de jeunesse
! Avec le recul, je sais que j’étais loin du compte, mais je
progressais….
Il y
avait quand même un personnage parmi nous qui continuait toujours à
m’impressionner, et plus je découvrais ses modèles, plus il m’impressionnait…je
crois que je n’étais pas le seul dans ce cas ! Des cheveux mi-longs, noirs et
raides, une barbe toute aussi noire, pas très bavard, et même plutôt avare en
explications sur son travail. Et ce qu’il apportait chaque samedi !… pour la
plupart, des modèles complètement déconcertants, délirants, totalement sortis de
son imagination, un style unique, de la création pure…pas de surprise,beaucoup
d’entre vous savent de qui je parle…André-Marie Ruf !
Et un samedi après-midi
de cette fin d’année 1974, en proposant aux membres du club sa première série de
Porsche Turbo, il commence à graver son nom
dans l’histoire de la miniature auto.
C’est seulement ce soir-là que j’ai du oser lui adresser
la parole pour la première fois, en lui commandant mon exemplaire, gravé sous le
chassis , numéro 21.
Ma passion à charcuter Solido et Norev grandissait, et
avec elle ce penchant pour les Ligier JS2 1973/74/75. Je voulais les faire toutes, alors
l’envie d’en faire une qui serait moulée puis dupliquée germa dans ma tête et se
concrétisa assez vite.
Pour la énième fois, j’étais parti de la Ligier JS2
civile Norev pour la modifier en une version JS2 Maserati Le Mans 74.
Et c’est à Dominique Esparcieux que j’allais confier ce
premier proto. Je savais que Dominique
maîtrisait déjà largement l’art du moulage !
Entre Avril et Mai 1975, je prenais livraison
de 25 kits, d’une excellente qualité, j’en montais 5 ou 6 pour ma collection et
pour les exposer (elles seront aussi toutes vendues plus tard) , et je parvenais
même à en vendre 19, en kit !…je vendais du kit !!
A cette période, puisqu’il me fallait bien travailler
comme tout un chacun, je passais mes journées à nettoyer et stériliser du
matériel médical dans un laboratoire de recherches sur les allergies, situé dans
la banlieue sud de Paris.…passionnant.
Un jour du mois d’avril, ma chef de service est venue me
chercher, avec des gros yeux, me disant que quelqu’un voulait me parler au
téléphone, mais qu’à l’avenir il vaudrait mieux éviter que cela se reproduise,
et que bla-bla et bla-bla…je ne le savais pas encore, mais effectivement, cela
ne se reproduirait plus !
Au bout du fil, une voix que je n’ai pas reconnu
aussitôt…il faut dire qu’on avait pas souvent l’occasion de l’entendre ( ! ) et
qui me dit à peu près ceci « Monsieur Francis Bensignor ? » , « Bonjour, c’est
André-Marie Ruf »…( !!) … « …j’aurais besoin de quelqu’un pour faire du montage,
est-ce que cela vous interresserait ? » …Je lui ai demandé si il avait besoin de
ma réponse tout de suite, il m’a répondu « Oui »…qu’auriez-vous répondu à ma
place ?
Moins de 10 jours plus tard, le 5 mai 1975, rue du loup
pendu, à Chatenay-Malabry, j’étais assis à la petite table de la cuisine de
l’appartement de Marie-Claude et André-Marie Ruf, petite table qui servait de
plan de travail….adieu les flacons et les éprouvettes, bienvenue chez
AMR !
André et moi-même, chacun une caisse de Porsche Turbo
1974 peinte en gris métallisé dans une main, un pinceau dans l’autre (1), nous
appliquions le rouge Humbrol N° 19 tout
autour de la coque. Des dizaines de carrosseries alignées devant nos
yeux.
L’aventure AMR commençait pour
moi !
(1) Pour appliquer le rouge, nous commencions tous les deux par le dessus du spoiler
avant. André enchainait par l’aile avant droite, puis le bas de caisse, ensuite l’aile arrière droite, le filet sur le bas du capot arrière, puis tout le côté gauche pour finir sur l’avant gauche… tout l’inverse de moi…normal, je ne suis « que » droitier » et lui était gaucher !"
Questo ciclo di memorie di Bensignor, lo scrivo una volta per tutte, è una delle cose più interessanti e affascinanti che ho letto nel tuo blog. Per me, una vera macchina del tempo. Grazie a entrambi voi.
RispondiEliminaCasper grazie, è un piacere di leggere! Al momento, abbiamo visto le cose naturalmente, senza sapere che per alcune persone può essere nteressante 37 anni più tardi!
EliminaCondivido l'emozione di Carlo Casperinho per questi racconti.
RispondiEliminaPersonalmente è come una time-gate.
Rue du Loup Pendu ... ancora ricordo lo stupore con cui ho varcato quella soglia.
Grazie Francis !
Paolo ..., ciao! E 'un piacere!
EliminaRicordo anche come eravamo giovani! Come si dice in Italia? .... Ah sì! Mamma mia! :-) Francis.
...to be continued...